MILLIONS D’EUROS D’AMENDEÀ L’ENCONTRE DE NOVARTIS, ROCHEET GENENTECH 81 UN DISCOURS ALARMISTE ET TROMPEUR AUPRÈS DES AUTORITÉS PUBLIQUES Novartis et Roche, avec l’aide de Genentech, ont mis en place un ensemble de comporte- ments de blocage et ont par ailleurs diusé un discours alarmiste et trompeur auprès des pouvoirs publics français. Ces pratiques visaient à renforcer leurs inquiétudes et à faire obstacle à leurs initiatives pour sécu- riser administrativement l’utilisation d’Avas- tin pour le traitement de la DMLA. Ces comportements ont retardé la mise en place de l’étude GEFAL (étude comparative entre les deux médi- caments) et ont influencé les auto- rités de santé, en accroissant leur inquiétude et en les conduisant à maintenir une posture de grande prudence, même après les premiers résultats favorables des études comparant Avastin et Lucentis. Le discours tenu a en particulier direc- tement contribué à l’interdiction par la Direction Générale de la Santé (DGS) de l’utilisation d’Avastin hors AMM en juillet 2012 et, plus généra- lement, à retarder l’adoption de dis- positions permettant d’encadrer et de sécuriser l’utilisation d’Avastin « hors AMM » en ophtal mologie. Les laboratoires avaient réalisé une Pour déterminer le montant des sanctions Les sanctions prononcées qui s’élève au total à 444 mil- Par le biais de ces pratiques, les trois labo-carographie permetant lions d’euros, l’Autorité a notamment pris ratoires se sont collectivement assurésde cibler prioritairement en compte la gravité des pratiques en cause qu’Avastin ne puisse être reconnu par les et le dommage certain qu’elles ont causé à autorités de santé françaises comme un cerains médecins : l’économie. Elle a également tenu compte de comparateur pertinent de Lucentis, ce qui« les Avastin lovers » la situation de réitération dans laquelle se aurait permis aux autorités en charge de la trouvait Novartis (déjà sanctionné en 2003 fixation du prix des médicaments de rené- pour des pratiques similaires sur le marché gocier plus tôt, et de manière importante, le de la ciclosporine dans le cadre de la Décision prix de Lucentis. 03-D-35), en majorant sa sanction de 25 %. Ces comportements sont intervenus dans Décision 20-D-11 du 9 septembre 2020 un contexte de débat public sur le prix extrê- Cette décision fait l’objet d’un recours mement élevé de Lucentis et sur son impact (aaire pendante). sur les finances de l’assurance maladie – médicament remboursé à 100 % par la sécurité sociale –, alors qu’il existait un médicament, Avastin, nettement moins cher, susceptible d’être utilisé en ophtal- Découvrir mologie. l’affaire en images ACTIVER LA TRANSFORMATION