70 N SANDWICHS SOUS MARQUE DE DISTRIBUTEURS Sanction d’un carel bien rodé L’Autorité a sanctionné à hauteur de 24,5 millions d’euros les 3 principales entreprises approvisionnant les enseignes de la grande distribution en sandwichs destinés à être ensuite vendus sous leur marque respective. Pendant près de 6 ans, les trois entreprises ont élaboré et mis en œuvre un plan visant à se réparir les volumes et les clients ainsi qu’à s’accorder sur les prix. Retour sur un nouveau carel démantelé grâce à la procédure de clémence, à laquelle les 3 entreprises ont toutes eu recours. UNE ENTENTE DANS DE LA GUERRE DES PRIX « cristalliser les positions des opérateurs LE CADRE DES APPELS AU PACTE DE NON et, à tout le moins, maintenir les marges en D’OFFRES ORGANISÉS PAR AGRESSION échangeant des informations stratégiques LA GRANDE DISTRIBUTION et confidentielles sur les principaux para- Après une période 2009-2010 au cours de mètres des négociations sandwichs MDD Les enseignes des grandes surfaces alimen-laquelle les entreprises se faisaient forte-avec la grande distribution ». taires (Carrefour, Casino, Leclerc, Lidl, Sys-ment concurrence sur les prix, chacune ten- tème U…), de même que les stations-service,tant de gagner des parts de marché auprès recourent généralement à des procédures des enseignes de la grande distribution, lesUNE ORGANISATION d’appels d’ores pour s’approvisionner en trois sociétés – Roland Monterrat, La ToqueSOPHISTIQUÉE D’ÉCHANGES sandwichs industriels vendus sous marque Angevine (ci-après « LTA ») et Snacking SUR LES PRIX ET LES CLIENTS de distributeur (MDD). Services (ci-après « Daunat »)– ont conclu un « pacte de non-agression » à la fin de Les échanges sont intervenus dans le cadre C’est pour répondre à ces appels d’ores quel’année 2010 pour mettre fin à ce qu’elles de rencontres « secrètes et informelles » trois industriels avaient mis en place un sys-qualifiaient entre elles de « guerre des(déjeuners, dîners, réunions) et, de façon tème de concertation occulte leur permet- prix ». Ce pacte visait précisément à figer lesplus régulière, lors d’appels téléphoniques tant de fausser la concurrence. positions respectives des uns et des autres.ou par l’envoi de SMS ou de courriers élec- Selon l’ancien directeur général de Roland troniques, parfois envoyés vers et depuis Monterrat, « le pacte de non-agression des adresses de messageries non profes- aboutira à la répartition des marchés telle sionnelles. qu’existant fin 2010 età la neutralisation deEn pratique, chacun envoyait ses projets la concurrence par les prix ». Daunat a expli-de prix par mail à ses concurrents avant de qué que les trois fabricants souhaitaient répondre aux appels d’offres de la grande S O • G R A N D E C O N S O • G R A 0202 LEUNNA TROPPAR – fitisop sulp rineva nu regaruocnE N D E C O